Chroniques

La vie dure trois minutes – Agnès Laroche

Bonjour graines de livre,

Aujourd’hui, on se dirige sur le continent Européen, en France. Dans la vie d’Automne, qui nous conte son histoire.

Le résumé :

Quand Automne a appris que ses parents avaient accepté d’accueillir Chloé pour son année de terminale, elle a soupiré. Et puis Chloé est arrivée. Chloé solaire, Chloé généreuse… et elles deviennent inséparables. Une amitié au goût sucrée et aux passions communes.
À son contact, Automne la silencieuse s’épanouit. Son talent pour la danse se révèle, quand elle entend la musique, elle s’élève et ne touche plus terre. Et elle rencontre Mehdi…

Mon avis :

C’est un livre qui résonne au son des pas d’un tango endiablé, de rêves éveillés et de sourires forcés. Une histoire touchante et profondément bouleversante, qui ne demande qu’à vivre en nous, à se nicher au creux de nos émotions, à nous projeter dans la reconstruction et la vie fragile d’Automne.

C’est en réalité l’ouvrage du journal que tient une jeune fille dépassée par un épisode tragique, mais aussi le présent difficile qui s’est établi dans son esprit.

Je pensais en ayant lu le résumé, pour lequel on m’avait d’ailleurs fait une présentation, être emporté par le torrent de souvenir d’Automne. J’avais hâte de partager son chagrin, sa peine, sa joie et toute la panoplie de ses émotions. Il m’a manqué de ressentir tout ce qu’a bien pu nous annoncer cette quatrième de couverture, ainsi que la première elle-même. Car je peux en témoigner, elle est splendide. Son titre intrigant, tandis que cette image, bien que sobre, concorde magistralement avec la thématique et la promesse du récit.

Je ne vous cache pas non plus que j’ai passé un très beau moment en compagnie de cette jeune fille, sa plume délicate et ses mots bien choisis. J’avais peut-être la gorge nouée, quand je suis arrivée à la dernière page. Pourtant, cela m’a paru un peu court, avec (si on peut dire) peu de matière. Quand l’auteure a du posé le point final, je me suis sentie lésée, ce fut une fin brutale, un arrêt forcé… Seulement, ces 167 pages se suffisent, car on ne saurait que faire de quelques lettres en plus. Tout est dit et il serait dommage de tourner autour du pot. Néanmoins, le décor et le portrait laissent un peu à désirer, on ne connaît qu’Automne dans sa douleur et non dans la couleur de ses yeux, dans la teinte de ses cheveux… Cela ne me gêne pas de ne pas connaître l’endroit géographiquement précis, en revanche, Automne se déplace sans nous partager ce qu’elle voit. Ça ne dérangera certainement pas plusieurs lecteurs, cependant, j’aime à m’imaginer les paysages ou les coins de rues dans lesquels se baladent les protagonistes.

J’ai également l’impression que l’intrigue en dit trop. Il révèle des indices, qui je pense mériteraient de rester enfouit, pour laisser durer le suspense. Parce que cela tient d’une épopée autour d’un secret, que l’on doit tenir jusqu’à la fin. Je crains que la chute soit trop explicite…

Je vous avoue être un peu dur avec ce livre, il est très bien, il manque juste une petite étincelle.

J’ai essayé de vous donner mon avis le plus sincère, mais je ne souhaite en aucun cas que mes pensées vous arrêtent. Parce que ça reste un bon bouquin qui a la valeur d’être lu. Je termine alors sur les premières pages de l’univers chamboulé d’une adolescente (ici) et la playlist musicale de celle-ci :

  • La revancha del Tango, Gotan Project
  • Libertango, Astor Piazzolla
  • El desierto, Lhasa
  • Beautiful Tango, Hindi Zahra
  • Queremos paz, Gotan Project
  • Volver, Carlos Gardel
  • Dance me to the end of love, Leonard Cohen
  • Back to black, Amy Winehouse
  • Oblivion, Astor Piazzolla
  • This is a film, Iggy Pop
  • Chaloupée, René Aubry

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